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2023-04-06 11:08:10 +02:00

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Notes

Histoire

Empire autrefois glorieux, la Cyrillane est aujourd'hui déchirée par une guerre civile terrible. Elle est le jouet des factions et des puissances. L'Empire de Kartaçöl a envoyé des troupes à l'est du pays, sous le motif officiel de venir en aide aux populations civiles. Du point de vue de l'Arolavie , c'est aussi une occasion pour Kartaçöl d'établir une tête de pont sur le Cyfandir et de pouvoir prendre à terme l'Arolavie en tenaille, avec une attaque par la terre et une autre par la mer. Inacceptable pour la Karalieva .

Culture

Animaux de compagnie

Une caractéristique frappante du rapport des Romains à lanimal est la place des animaux de compagnie dans la vie quotidienne, et la variété considérable des espèces concernées, de la cigale au macaque et de la caille à la murène. Dans les villes, le chien est sans doute, depuis toujours, lhôte le plus fréquent, à travers de nombreuses races et en particulier le « bichon maltais » (catulus melitaeus), dont les Grecs raffolaient déjà (Μελιταῖον κυνίδιον), et qui allie à un gabarit petit et pratique une grande vivacité et un tempérament câlin ; le lièvre et le lapin, animal espagnol mal connu des Grecs, symbole érotique et cadeau que lon se fait traditionnellement entre amants, apparaît lui aussi, libre ou au bout dune laisse, dans des représentations de scènes intimes. Les Romains avaient aussi beaucoup doiseaux parleurs et doiseaux chanteurs. Les premiers étaient dabord indigènes (geais, pies, étourneaux et corbeaux, en particulier), mais concurrencés dans laristocratie par les oiseaux exotiques (le perroquet et le mainate indien) ; le dressage de ces oiseaux était une activité professionnelle reconnue et très représentée. Les oiseaux chanteurs proprement dit (rossignols, chardonnerets,…) étaient également appréciés, mais on leur préférait des oiseaux plus familiers avec lhomme, comme la perdrix et la caille, ou affectueux comme la colombe et loie. Laffection que leur portaient les Romains se révèle aussi dans les surnoms tendres que se donnent les amants, qui sont des « noms doiseaux » : « Dis-moi : Mon oisillon, ma colombe, mon petit chien, mon hirondelle, mon alouette, mon passereau, mon mignon » (Dic igitur med aniticulam, columbam, catellum, / hirundinem, monerulam, passerculum, putillum, Plaute, Asinaria, vers 693-694).

Plus typique et moins connue est la présence fréquente dans les habitations de serpents, couleuvres pour la plupart, véritablement domestiqués, qui fait dire à Pline (Histoire naturelle, XXIX, 22, 72) : « on nourrit communément des couleuvres (anguis Aesculapius) dans les maisons ; et si les incendies nen consumaient les germes, rien, dans lunivers, ne résisterait à leur multiplication ». Inoffensives ces bêtes à sang froid pouvaient être portées en collier, pour rafraîchir les femmes de la jet-set romaine (Martial, VII, 87) [1].

Les Romains avaient aussi des singes (cercopithèques) à la maison, qui jouaient communément avec les enfants, et des fauves apprivoisés. Si, dans certains cas, il y eu des effets de modes éphémères, la cohabitation courante avec des animaux de tous types, est une disposition constante des Romains et parfois dangereuse pour lordre public comme en témoigne une loi du code de Justinien (Institutiones, 4. 9) qui « interdit de se promener avec un sanglier, un ours ou un lion dans les lieux publics » ! (Ceterum sciendum est aedilitio edicto prohiberi nos canem verrem aprum ursum leonem ibi habere, qua vulgo iter fit).

De nombreuses anecdotes circulent dans la littérature, signalant des attachements profonds et mutuels dhommes et danimaux, qui sexpriment aussi, à la suite dune tradition grecque (Anthologie Palatine, 12), dans des épitaphes funéraires à des animaux de compagnie, sans doute par ailleurs véritablement enterrés et déplorés : cigale, sauterelle, moineau, perdrix, chat, … (Martial I, 110, sur la chienne de Publius, Issa est passée nequior Catulli…). Martial donne dans une épigramme (VII, 87) une idée de cette variété et de cette tendance profonde : « Si Flaccus, mon ami, se plaît à avoir une chouette aux longues oreilles ; si Canius est heureux de posséder un noir Éthiopien ; si Publius témoigne le plus tendre attachement pour une petite chienne ; si Cronius aime un singe qui lui ressemble ; si l'ichneumon redoutable (au serpent et au crocodile) fait l'amusement de Marius ; et toi, Lausus, si la pie qui te salue te cause tant de plaisir ; si Glacilla lie autour de son cou un serpent glacé ; si Thelesina fit ériger un tombeau à son rossignol ; pourquoi le témoin des goûts bizarres de ses maîtres, n'aimerait-il pas la figure gracieuse de Labyca, qu'envierait Cupidon lui-même »1

Les animaux de spectacles

Sincère et démonstrative, la zoophilie culturelle des Romains se manifeste aussi dans les spectacles de foire, où sexhibent des charmeurs de serpents, des ours acrobates, des lions pacifiques, des singes farceurs, ou des oiseaux savants ; dans des combats publics de coqs et de perdrix, héritage grec et occasions de paris pour une couche plus populaire que celle des turfistes de lamphithéâtre ; dans les défilés de triomphe des généraux vainqueurs en orient (une mode depuis Alexandre, que Pompée voulut imiter en entrant sur un char tiré par des éléphants - qui ne purent passer par les portes de la ville -, et que suivit Antoine défilant sur un char conduit par des lions) ; et dans les parcs naturels et ménageries privées que se confectionne laristocratie romaine, pour lagrément et parfois la gourmandise. Les zoos romains, avatars des paradis orientaux (paradisus, forme latine du grec παράδεισος, dérivé dun mot iranien) sont moins des réserves de chasse à la mode hellénistique que des parcs animaliers de délassement, et principalement des ménageries (danimaux partiellement apprivoisés ; voir Pline, Histoire naturelle, VIII, 25) et des volières privées.

Cest naturellement lors des jeux du cirque que ce penchant est le plus spectaculaire, quand dans lamphithéâtre des bestiarii (en grec θηριομάχοι), nettement distingués des gladiateurs, affrontent des fauves par obligation - ou par goût. Car, même si le statut de ces hommes est peu honorable, certains descendent volontairement combattre des bêtes : ils sont alors plutôt appelés des venatores (voir venatio), comme les chasseurs ordinaires. Daprès Pline (Histoire naturelle, VIII, 24) Pompée aurait fait paraître à ces occasions 410 léopards et Auguste 420. Le cirque est très consommateur danimaux exotiques et certaines espèces de fauves du Proche-Orient ou dÉgypte disparurent pratiquement à cause dune surexploitation de loisir, comme léléphant numide dut son extinction aux effets conjugués de la chasse, du cirque, et du recrutement militaire. Une liste des pensionnaires de la ménagerie impériale adossée au Colisée et fournissant les besoins ludiques répertorie au IIIe siècle 10 girafes, 60 lions, 30 léopards, 6 hippopotames, 32 éléphants, 10 hyènes, etc. Au cours des 26 venationes bestiarum Africanarum données par Auguste 3 500 bêtes moururent. Le spectacle le plus passionné des jeux, qui devinrent la principale institution de lÉtat byzantin romain, était la course de char de lhippodrome, au point que la ville était partagée en deux clubs et factions rivales (les Bleus et les Verts) au pouvoir politique considérable et capables de produire des émeutes comme celle de 532, qui entraîna lincendie dune partie de la ville et le massacre de 35 000 hommes dans lhippodrome.

Ces usages de lanimal relèvent de lagrément, que les animaux aient été entièrement domestiqués ou seulement en partie apprivoisés, comme les oiseaux (souvent en cages) ou les belettes requises à la ville comme à la campagne pour se débarrasser des rongeurs, et jamais remplacées dans ce rôle par le chat (très discret en Grèce, introduit dÉgypte sans conviction dans la péninsule italienne par le sud, et se manifestant plus nettement à partir dAuguste). Mais les parcs animaliers pouvaient avoir une fonction plus utilitaire et servir de réserves alimentaires. Outre les animaux domestiques indigènes et traditionnels, élevés principalement pour lalimentation (suidés, bovidés, capridés, ovidés) ou pour le travail (chevaux, bœufs, ânes, chiens), dont les races étaient sélectionnées et améliorées depuis longtemps, les Romains exploitèrent en parcs à gibier, plans deau fermés ou bâtiments spécialisés toutes sortes danimaux : lièvres, puis gibier de terre (en leporarium ou vivarium), oiseaux (en aviarium) escargots (en cochlearium), huîtres (en ostrearium), poissons (en vivier appelé piscina)….1

Animaux de travail

Le cheval, la richesse et la guerre

À Rome, comme à Athènes, la possession dun cheval - et la capacité économique de lentretenir - constitue un critère sociologique fondamental, car il détermine un rang social et politique et définit une classe (equites, et en Grèce οἱ ἱππεῖς). Signes extérieurs de richesse et dappartenance à une élite, les chevaux servent, en paix comme en guerre, à la chasse comme à la parade [4]. Ils constituent le principal moyen de transport terrestre, pour les hommes, et sils sont aussi utilisés en attelage (et chariot) pour les marchandises, la mule reste la bête de somme par excellence et, après le bœuf, lanimal de trait le plus commun.  Le rôle clé de la cavalerie dans les conflits méditerranéens entraîne toute une économie et une production daménagements liées aux chevaux, y compris des modèles de bateaux, les « hippèges » (hippagogi, hippagi), spécialement étudiés pour le transport des chevaux. On ne sétonne pas, du coup, que les chevaux aient été si bien et si tôt connus, que les races adaptées à la guerre (thessalienne, sicilienne, espagnole) aient été soigneusement entretenues et commentées dans les traités dart équestre, qui comptent parmi les plus anciens traités techniques (grâce à lAthénien Simon, au Ve siècle, et à Xénophon, au IVe siècle, lequel fut souvent adapté ou prolongé en latin), et quenfin la médecine hippiatrique, souvent exercée par des militaires, fût un savoir très développé. Le terme de mulomedicina (équivalent de ἱππιατρικὴ τέχνη) peut dailleurs à soi seul désigner tout lart vétérinaire.

Le bœuf, le labour et le sacrifice

Le bœuf touche à dautres questions. Même si la situation est moins spectaculaire quen Grèce, il est au centre dun paradoxe culturel puisquil supporte la tâche fondamentale de civiliser lhomme par le labour, dont il est lartisan, et la culture céréalière quil rend possible, et que simultanément, au lieu de recevoir le salaire de sa peine, il paye le tribut le plus lourd à larrangement entre les hommes et les dieux, pour lesquels il est lanimal sacrificiel typique. Même sil nest pas le seul serviteur de cette alliance religieuse (on sacrifie le bétail en général), et quil est parfois associé aux deux autres pièces principales du pecus dans un sacrifice (sacrificium) fameux au dieu Mars, appelé suovetaurilia et réunissant porc (sus), bélier (ovis) et taureau (taurus), il est bien le principal instrument - voire le fondement - culturel de Rome, bon à tout faire, comme le dit en grec le Romain Élien (Personnalité des animaux, 2.57) : « La race bovine est vraiment utile à tous égards, quil sagisse de participer aux travaux de la terre ou de transporter diverses charges. Cest lidéal pour remplir les pots à lait, embellir les autels, donner du lustre aux fêtes ou alimenter un festin. Dailleurs, même mort, le bœuf est une créature noble et digne déloges. Le fait est quil naît de sa carcasse des abeilles [5], animal particulièrement travailleur et qui fournit le meilleur et le plus doux des produits qui existent sur la terre : le miel. »

Le chien, la garde et la chasse

Le chien est, humainement, le plus sociable des animaux, et il seconde lhomme dans ses entreprises économiques élémentaires : la protection du bétail, des biens et de sa personne, la capture des proies. Son nom (canis, en grec κύων) sert à désigner la chasse en général (venatio, κυνηγετικά), une activité délite de la plus haute importance, omniprésente dans la mythologie gréco-romaine, et pour laquelle lengouement romain na jamais faibli, donnant lieu à une littérature abondante qui manifeste une expérience technique remarquable. Des trois types de chasses, au gibier terrestre, aux oiseaux (avicupium, ἰξευτικά) et aux animaux marins (ἁλιευτικά), cest assurément la plus noble, et elle se conduit de préférence à courre (avec un lévrier laconien si possible). Présent dans les montagnes et les pâturages, les cabanes et les palais, dans la rue et sur les lits, honoré de noms flatteurs ou de tendres diminutifs le chien [6] est aussi présent au ciel sous la forme du Grand Chien (dOrion), de Procyon (le petit chien), et encore, triplement dhonneur, par la constellation officielle des Chiens de chasse (canes venatici) située entre lOurse et le Bouvier.

Les usages symboliques

On estime, enfin, que les animaux jouent dans une culture des fonctions symboliques et expriment un imaginaire poétique et idéologique. Mais la symbolique (surtout animale) est un sujet « mou », souvent trop vite expédié, en tout cas non résumable : le chien à Rome ne symbolise rien, ou tant de choses quil vaut mieux se taire, ou du moins ne rien conclure. Plutôt quun schématisme qui tend à universaliser les figures mieux vaut faire fond sur des pratiques régulières. Les animaux à Rome interviennent, dans la vie et dans les textes, non pas selon une valeur symbolique mais en fonction dun potentiel de pertinence. Il est clair que tous les oiseaux ne sont pas mantiques et que les oiseaux de proie sont à Rome comme en Grèce des animaux fatidiques (ornithomancie) et des messagers des dieux ; mais la divination se fait aussi par les grains de farine ou les poissons (ichtyomancie), et, comme le dit le devin dAstérix, on pouvait lire dans toutes les bêtes ! Cette situation aboutit à une relative indépendance entre les oiseaux de proie et la divination, si bien que la valeur religieuse ou mantique dun rapace peut être totalement absente dun texte ou dun contexte de représentation. Laspect symbolique des animaux est sans doute appréhendé de façon plus satisfaisante à travers des récits clés de la tradition littéraire, des anecdotes célèbres et des scènes récurrentes de la mémoire romaine. Car les animaux ont, naturellement, une histoire romaine où dominent certaines vedettes : les Oies (anseres) du capitole, la Louve (lupa) emblématique de Rome dont les Latins nhésitaient pas à dire quelle était en fait une catin (dans un lupanar), le Pivert (picus) de Mars, les Vautours (voltures) de Romulus confondus parfois avec les aigles de la légion romaine, etc.

Pour mieux percevoir le statut des animaux, limaginaire des hommes et le quotidien des bêtes, outre liconographie très riche et parlante (voir en particulier les mosaïques de Piazza Armerina ou la mosaïque de Palestrina), au-delà des textes historiques ou naturalistes, et mises à part les fables (dÉsope à La Fontaine en passant par Phèdre) dans lesquelles souvent on ne sait plus qui parle et en quel monde, deux genres littéraires se distinguent par leur richesse suggestive et leur charme pédagogique : les proverbes (asinus asinum fricathomo homini lupus, aquila non capit muscas… γέρων πίθηκος οὐχ ἁλίσκεται…) et les épigrammes.